La migraine, un problème sérieux

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Publié le : 08 juin 20236 mins de lecture

La migraine n’est pas qu’un simple mal de tête. Il s’agit d’un problème de santé grave qui touche plus de 30 millions de Brésiliens (3 femmes pour chaque homme) et qui mérite une attention médicale spécialisée. En effet, les personnes qui souffrent de migraine perdent des journées de travail et des moments importants de la vie à cause des crises qui durent de 4 à 72 heures. Et le pire : Beaucoup abusent des analgésiques, ce qui signifie qu’ils prennent plus de deux comprimés par semaine.

Selon le Dr Célia Roesler, vice-coordinatrice du département scientifique des maux de tête de l’Académie brésilienne de neurologie, les personnes qui souffrent de maux de tête constants (plus de deux épisodes en une semaine) devraient consulter. Le problème, comme le prévient le médecin, est de trouver un spécialiste, car tous les neurologues ne savent pas indiquer le traitement approprié. Il n’est pas rare que le patient erre de médecin en médecin, se rende à des consultations qui ne durent pas plus de 10 minutes, subisse plusieurs examens et, à la fin, entende encore : « Regardez, vous n’avez qu’un mal de tête. Prenez un analgésique et ça passera ». Écoutez également le podcast sur la migraine intitulé « Pourquoi ça fait mal ? » « Pour identifier la migraine, il est nécessaire d’analyser les antécédents du patient. Il est nécessaire d’avoir une longue conversation avec lui pour tout examiner, les habitudes alimentaires, les comportements, les antécédents familiaux. En général, on fournit même un journal de la douleur, afin que la personne note le jour et l’heure où elle a eu sa crise et essaie d’identifier les éventuels facteurs déclenchants. Les consultations ont donc tendance à durer plus de 50 minutes. Les examens, tels que la tomographie et la résonance, lorsqu’ils sont demandés, ne sont utiles que pour écarter les maladies secondaires, comme les tumeurs et les anévrismes », explique le médecin.

À quoi ressemble une crise de migraine ?

On estime que les crises de migraine compromettent 1,4 année totale de vie saine du patient. Le mal de tête est généralement pulsatile et unilatéral et peut changer de côté ; selon l’intensité de la crise, la personne peut être incapable d’effectuer ses activités habituelles et, dans la phase critique, développer des symptômes tels qu’une intolérance à la lumière, au bruit et aux odeurs, ainsi que des nausées et des vomissements. Les mouvements brusques du crâne et les efforts physiques et mentaux peuvent également aggraver la souffrance pendant la phase aiguë. « Les nausées et les vomissements sont fréquents car pendant la crise, il y a une stase gastrique, c’est-à-dire que la digestion et l’absorption de ce qui a été ingéré sont suspendues. C’est pourquoi le patient se sent malade », ajoute le Dr Roesler.

Conseils pour les patients souffrant de migraine

Le conseil clé pour ceux qui souffrent de ce problème est de faire attention à l’alimentation. Le fromage salé, les sauces, le vin rouge, le café et le chocolat peuvent être des déclencheurs de la crise. Ces aliments libèrent des substances inflammatoires qui dilatent les vaisseaux du cerveau et contribuent à déclencher le mal de tête. Les facteurs environnementaux tels que la lumière, les odeurs fortes et les bruits forts peuvent également agir comme un déclencheur. Les oscillations hormonales que la plupart des femmes traversent au cours de leur vie contribuent au déclenchement des crises. « Pendant les menstruations, par exemple, le taux d’œstrogènes diminue. Les vaisseaux sanguins se dilatent alors, ce qui provoque la douleur », commente le médecin. Méfiez-vous de l’utilisation de la pilule contraceptive si vous avez une migraine avec aura (phénomène sensoriel qui précède la douleur) et si vous êtes fumeuse. « Ces facteurs associés triplent la probabilité d’un AVC ».

L’importance du traitement préventif de la migraine

« La migraine est comme un feu. Il faut la traiter rapidement, sinon elle va s’aggraver », prévient le Dr Célia. Toujours selon le neurologue, il y a des patients qui, faute de traitement adéquat, commencent à avoir des crises de douleur quotidiennes. Il faut cependant être prudent : L’abus d’antalgiques et l’augmentation progressive des doses nécessaires au soulagement des crises peuvent entraîner un effet rebond dont le résultat est l’aggravation des symptômes. Il existe des médicaments spécifiques pour les cas de douleurs récurrentes. En pratique, le patient doit suivre un traitement préventif avec des médicaments qui réduisent la fréquence et l’intensité des crises (découvrez en ligne comment fonctionnent ces traitements spécifiques). Pour les moments de douleur aiguë, le médecin peut indiquer l’utilisation de sumatriptan, un médicament qui inverse la dilatation des vaisseaux et réduit la transmission de la douleur, et de naproxène, qui réduit l’inflammation. « Aujourd’hui, ces deux médicaments peuvent se retrouver dans un seul et même médicament. Mais il est essentiel que le patient demande l’aide d’un spécialiste. S’il va chez un neurologue, il est important de lui signaler qu’il a des maux de tête fréquents et de lui demander s’il traite ce type de problème. Sinon, demandez-lui de vous adresser à un spécialiste », conclut-il. Outre les médicaments, il est important de pratiquer une activité physique. Si vous souffrez de douleurs récurrentes, essayez le yoga, le pilates ou la marche, car ces exercices libèrent des endorphines, qui sont de grands alliés dans la lutte contre la douleur.

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